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Des psychologues ouvrent une cellule d'écoute et d'accompagnement suite à l'accident ferroviaire de Bouknadel

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PSYCHOLOGIE - Voilà une belle initiative solidaire. Suite à l’accident ferroviaire de Bouknadel, qui s’est produit mardi 16 octobre, trois psychologues marocains ont décidé d’ouvrir une cellule d’écoute et d’accompagnement.

Après le drame qui a fait 7 morts et plus de 125 blessés dont 7 graves (selon le dernier bilan), plusieurs passagers, proches des victimes et internautes traumatisés ont en effet mis en lumière le besoin de suivi psychologique.

Les psychologues ont ainsi mis leurs numéros de téléphone à disposition des personnes souhaitant bénéficier de la cellule d’écoute. Ils ouvrent également les portes de leurs cabinets bénévolement pour un accompagnement psychologique.

“C’est une initiative spontanée. L’idée nous est venue après avoir lu et entendu des déclarations sur les réseaux sociaux. Nous avons réalisé l’ampleur des dégâts psychologiques et nous nous sommes dit qu’il devait y avoir un grand nombre de personnes qui souffrent d’un grand traumatisme suite à l’accident” nous explique Safae Bouajaj, l’une des trois psychologues à l’origine de l’initiative. 

“Nous venons tout juste de lancer cet appel. Pour l’instant, nous sommes trois psychologues indépendants basés à Rabat mais nous invitons tout spécialiste qui souhaite se joindre à nous à nous rejoindre”, ajoute-t-elle.

Ces messages laissent entendre une grande souffrance psychologique, nous avons compris qu’il fallait agir.

Ainsi, Safae Bouajaj, psychologue et psychopédagogue, Laarabi Boutbouklte et Jawad Nablaoui, psychologues cliniciens, ont décidé d’ouvrir leurs portes aux personnes désirant s’exprimer et bénéficier d’un encadrement psychologique.

“Nous avons noté chez les personnes qui ont vécu ce drame un langage qui laisse entendre un grand traumatisme, certains déclarent avoir vu des personnes démembrées, du sang, des cadavres... Mais c’est surtout le message d’un homme qui s’est adressé à la radio avec un témoignage extrêmement violent qui nous a poussé à la réflexion”, explique la psychologue.

En effet, parmi les déclarations les plus poignantes figure celle d’un passager du train qui a déraillé qui s’est exprimé en direct sur Hit Radio, au lendemain du drame (enregistrement ci-dessus). Depuis sa diffusion, l’enregistrement de cet homme à l’antenne de Momo a fait le tour des réseaux sociaux. Il y parle de fragments de corps humains, de personnes coincées sous les débris et qui se faisaient piller leurs biens. Il évoque aussi l’odeur du sang dans un récit sordide. L’homme, un Marocain qui détient également la nationalité allemande, a souligné le manque de suivi psychologique des personnes qui ont vécu cet incident des plus traumatisants.

Cette initiative souligne une nouvelle fois l’élan de solidarité inédit dont ont fait preuve plusieurs Marocains après le drame. Un record d’affluence a ainsi été enregistré dans les centres de transfusion sanguine, et des sociétés de transport ont proposé d’accompagner gracieusement les personnes bloquées en raisons de l’arrêt du train entre Rabat et Kénitra.


Dix Marocains dans le classement Choiseul des 100 "leaders économiques africains de demain"

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ÉCONOMIE - Le Choiseul 100 Africa a révélé cette semaine son classement annuel des “leaders économiques africains de demain”. Le rapport est réalisé par l’Institut Choiseul, think tank indépendant et non partisan dédié à l’analyse des questions stratégiques internationales et de la gouvernance économique.

Il identifie et classe les jeunes dirigeants africains de 40 ans et moins appelés à jouer un rôle important dans le développement de l’Afrique dans un avenir proche, affirme l’Institut dans un communiqué. “Dirigeants d’entreprises florissantes, entrepreneurs à succès, investisseurs et porteurs de projets innovants, etc., ils incarnent le dynamisme et le renouveau de tout un continent et portent les espoirs de toute une génération”, précise la même source.

Le classement prend en compte plusieurs critères dont l’image et la réputation, le parcours et les compétences, le pouvoir et la fonction, l’influence et les réseaux, le potentiel et le leadership. Autres conditions nécessaires: avoir la nationalité de l’un des 54 États africains, être âgé de 40 ans ou moins au 31 décembre 2018 et avoir une contribution active dans le développement économique de l’Afrique.

Cette année, le Maroc est représenté dans le top 100 par dix chefs d’entreprise, parmi lesquels une femme. Deux de plus qu’en 2017, année durant laquelle le pays était le second le plus représenté d’Afrique avec 8 personnes. Le royaume est le premier représentant du Maghreb dans ce classement devant l’Algérie, qui compte 6 “jeunes leaders” et la Tunisie, représentée par un seul chef d’entreprise.

Voici les 10 Marocains figurant dans le top 100 du classement de l’Institut Choiseul:

Idriss Bensmail, 8e

Le premier Marocain du classement se trouve à la 8e place. Idriss Bensmail, 40 ans, est directeur général adjoint de la BMCI. Ce dernier, passé par l’EDHEC et Harvard, est également membre du directoire en charge de la BMCI depuis 2013.

Badr Alioua, 13e

Autre banquier en tête de ce classement, Badr Alioua, 38 ans, directeur général à Attijariwafa Private bank. Diplômé de Polytechnique Paris et Ponts ParisTech, il a été de 2008 à 2016 directeur général de Wafa Gestion.

Sarah Kerroumi, 16e

Secrétaire générale de Yna Holding, elle est, à 38 ans, la seule femme marocaine du classement. Passée par les bancs de l’Université Al Akhawayn à Ifrane et Johnson & Wales, aux États-Unis, elle a été directrice du département audit & contrôle d’Al Karma de 2009 à 2013.

Saad Sefrioui, 29e 

Saad Sefroui, 36 ans, est directeur général délégué d’Addoha. Après des études à l’Université de Paris et HEC Montréal, il devient en 2011 chargé de mission à Addoha Groupe.

Marouane Ameziane, 33e

Diplômé de Mines ParisTech et Oxford, Marouane Ameziane, 35 ans, est directeur exécutif de la stratégie et du développement à l’OCP. Entreprise dans laquelle il occupait le poste de chef de cabinet de 2012 à 2014.

Omar Belmamoun, 43e

Passé par HEM Business School, ISEM Montpellier et Harvard, Omar Belmamoun, 37 ans, est président-directeur général de Platinum Power. Il est aussi depuis 2009 directeur général du fond privé d’investissement Brookstone Partners.

Mohamed Ben Ouda, 71e

Après avoir étudié à l’IAE France, l’École supérieure de commerce Nantes et le CNAM (Conservatoire national des arts et métiers), Mohamed Ben Ouda, 39 ans, a pris la direction générale de Palmeraie Développement. Il avait précédemment occupé la fonction de président-directeur général de la SNTL de 2015 à 2017.

Kamil Senhaji, 79e 

Diplômé de l’Université Mohamed V de Rabat et l’Université Paris V, Kamil Senhaji, 39 ans, est directeur de Galileo Global Education pour la région Afrique-Moyen-Orient-Asie. De 2015 à 2018, il a été directeur du comité de direction de JCDecaux Africa.

Moulay Mhamed Elalamy, 86e

Après des études à l’Institut Le Rosey, en Suisse, et l’université de Colombie-Britannique, Moulay Mhamed Elalamy, 30 ans, est secrétaire général de Saham Group de 2015 à 2017 avant de devenir président-directeur général de Saham Assurance.

Mohamed Alami Berrada, 91e

Passé par l’ESSEC-Mannheim, la Hertie School à Berlin et Harvard, Mohamed Alami Berrada, 39 ans, est pendant dix ans directeur du développement à Yasmine Immobilier, qu’il quitte en 2017. Il est désormais conseiller pour l’emploi au service de la présidence du gouvernement. Il est aussi écrivain. L’an dernier était publié son deuxième livre “Lettre à mon fils, être Marocain au XXIe siècle”.

Quelles opportunités et quels défis à l’ère de la disruption?

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Blog publié en partenariat avec le Forum MEDays.

La disruption, concept qui en matière économique et sociale a émergé il y a deux décennies dans les milieux “tech” de la Silicon Valley, s’est peu à peu généralisé comme l’idée d’un changement et d’une innovation au sein de l’entreprise. La “révolution digitale” a obligé de nombreuses entreprises à repenser leur “business model”, leur management, adopter le “big data” ou encore passer au “tout-digital” afin de toucher de nouvelles audiences, de nouveaux consommateurs… ou même de nouveaux électeurs.

En effet, le concept de disruption investit aujourd’hui le monde politique et par ricochet le domaine des relations internationales. Une nouvelle génération de leaders émerge – y compris d’ailleurs dans les pays les moins réputés pour le renouvellement rapide de leurs élites dirigeantes. La révolution technologique qui a fait apparaitre des nouveaux géants – Apple, Amazon, Google, Facebook – bouleversant l’ordre économique avec de nouveaux modèles – mais aussi un nouveau rapport à la confidentialité des données des clients, fera-t-elle émerger un nouvel ordre mondial ou prolongera-t-elle celui existant?

Cette problématique s’illustre d’ailleurs dans les pratiques diplomatiques iconoclastes du président Trump, capable d’annoncer d’un tweet le retrait d’accords internationaux ratifiés. Derrière l’évidente rupture dans la forme, doit-on aussi y voir un retour à l’ancienne politique de “puissance”, caractéristique du grand jeu international des siècles passés?

Une certitude néanmoins: la “disruption” technologique ébranle les modèles démocratiques occidentaux. Elle n’est pas la seule cause des récentes secousses mais certains faits tendent à en montrer l’impact, à en juger la polémique sur l’utilisation des données personnelles dans les campagnes politiques, ou encore la diffusion de “fake news”, ces “intox” sophistiquées et virales destinées à agiter les passions. L’instantanéité, l’attente exacerbée, agit comme un puissant amplificateur sur fond d’effacement des idéologies. 

Cette "disruption" a initié une transformation radicale et aujourd’hui imprévisible de l’ordre établi.

En Europe, la disruption technologique pose aussi la question de l’évolution de la “démocratie sociale de marché”, modèle dominant en Europe de l’Ouest. Les évolutions politiques récentes et la montée des partis xénophobes et “anti-accueil” à l’Ouest et l’émergence de quelques “démocraties illibérales” à l’Est attestent de la profondeur de la secousse. La vague nous touche également en tant qu’africains et méditerranéens.

Cette “disruption” a initié une transformation radicale et aujourd’hui imprévisible de l’ordre établi. La chaîne des événements et de leurs conséquences n’a pas fini de remettre en question les positions acquises. C’est la raison pour laquelle nous devons regarder ce monde en face, en saisir les dangers mais aussi les opportunités. Ces dernières sont nombreuses. En matière de financement pour le développement, de nouveaux outils permettent une meilleure inclusion financière en Afrique, où des circuits commerciaux plus courts permettent peu à peu au continent de combler le “gap technologique”. Les modèles pédagogiques ou d’apprentissage peuvent eux aussi profiter des nouvelles plateformes ou des nouvelles approches pour élargir leur assise et permettre une innovation dans les méthodes d’éducation. De nouveaux métiers se créent dans lesquels les pays du Sud peuvent investir, tout en se positionnant sur les chaînes de valeur internationales traditionnelles actuellement en mutation. Les bouleversements actuels sont l’occasion de revisiter nos modèles de développement. C’est d’ailleurs dans cet esprit que SM le Roi Mohammed VI a dernièrement annoncé la création d’un Comité ad hoc qui veillera à proposer un nouveau Modèle marocain de développement, par nature inclusif et disruptif.

Nos sociétés évoluent, comme le montre la présence de plus en plus forte des femmes à la fois dans le domaine de l’entreprenariat, dans la politique ou dans la société civile organisée. Les attentes de la jeunesse et le “dividende démographique” qu’il est possible de faire fructifier sont des éléments cruciaux de cette réflexion.

Face au renouveau des projets d’intégration africaine – dont l’adhésion du Maroc à la CEDEAO en est la parfaite illustration au renforcement des relations Sud-Sud, à la mise en place de nouveaux axes d’influence ou à une gouvernance américaine du Président Trump qui met à mal le multilatéralisme, les disruptions sont réelles et palpables. Nous tenterons lors de la 11ème édition du Forum MEDays de les décrypter, d’en tirer les avantages et les points faibles. Il est impossible de revenir en arrière et réhabiliter les modèles du passé; ainsi nous proposons d’aller dans le sens de l’Histoire en repensant ensemble les contours de cette nouvelle architecture économique, diplomatique et sociale à l’échelle mondiale. Nous l’analyserons et la débattrons du 7 au 10 novembre 2018 à Tanger. Mais avant ce grand rendez-vous, nous préparerons le terrain comme l’an passé avec des analyses de nos guest speakers” qui vous offriront à travers ce blog leurs perspectives et leurs questionnements sur les thématiques qui seront abordées le mois prochain.

Ce blog a initialement été publié sur la plateforme de blogs des MEDays, qui présentera du 7 au 10 novembre à Tanger son 11e forum, dont le HuffPost Maroc est partenaire.

Vignette: Le gouvernement fait marche arrière quant aux augmentations annoncées par le PLF 2019

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PLF 2019 - Le gouvernement fait marche arrière. Dans sa première mouture, le projet de loi de finances 2019, consulté par le HuffPost Maroc, prévoyait une hausse entre 50 et 500 DH de la vignette à compter de janvier 2019. Une révision à la hausse du barème de la taxe qui n’était pas prévue et qui a pris au dépourvu les automobilistes. Or, si l’on en croit la dernière sortie médiatique du porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, s’exprimant devant les journalistes ce jeudi 18 octobre à l’issue du conseil du gouvernement, cette mesure aurait tout simplement été supprimée de la version du PLF 2019 qui sera présentée cet après-midi devant le parlement. 

Avec les dépenses prévues dans le projet de loi de finances de cette année, le déficit budgétaire devrait atteindre 3,7% du PIB en 2019. Le gouvernement cherche des recettes supplémentaires qui permettront de le contenir. Cohorte de hausses telles que le relèvement de la TIC du tabac, la restauration de la TVA sur les livraisons à soi-même de constructions, la cotisation minimale, le paiement d’une taxe sur les plus-values sur cession de résidences principales après six ans d’habitation sont prévues. La vignette automobile devait en faire partie, elle qui a généré 2,4 milliards de DH à l’État en 2017, avant rétractation du département de Mohamed Benchaâboune.

Pour la petite histoire, la TSAV de sa dénomination officielle, avait été instaurée en 1956 en France, avant d’être supprimée en 2001 par le gouvernement Jospin pour les particuliers, rappellent nos confrères de L’Economiste. Au Maroc, elle continue d’être appliquée. Pis encore, même les véhicules de plus de 25 ans qui étaient exonérés à un moment donné ont été rattrapés avec l’arrivée du gouvernement PJD (loi de finances de 2013).

Des ONG appellent au respect des droits des ouvrières saisonnières en Espagne

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PLAIDOYER - “Nous sommes convaincues que c’est une opportunité pour ces femmes de pouvoir travailler, mais nous demandons une amélioration des conditions dans lesquelles elles exercent”. Dans une déclaration au HuffPost Maroc, la présidente de la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes (FLDDF), Latifa Bouchoua, tient à lever toute équivoque sur l’importance des opérations de travail saisonnier organisées dans le cadre de la coopération Maroc-Espagne. Pour la FLDDF, l’Union de l’action féminine (UAF), l’association Jossour et l’Association marocaine de lutte contre la violence à l’égard des femmes, c’est un acquis qui doit, à présent, s’accompagner de mesures concrètes pour la protection des droits des ouvrières saisonnières dans les champs de fraises de Huelva.

Unies sous l’égide de l’instance de coordination nationale des associations des droits des femmes, ces quatre ONG ont lancé, hier, lors d’une conférence de presse, un plaidoyer en faveur d’un travail saisonnier plus respectueux de la dignité humaine et des droits des ouvrières. “C’est une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite de notre plan d’action en tant qu’associations féminines. Nous avions déjà travaillé auprès de ces femmes saisonnières agricoles, notamment à Larache, Chtouka Aït Baha et El Gharb, avec pour priorité la protection sociale”, explique Latifa Bouchoua.

L’instance a décidé de réagir après le scandale des accusations liées à des agressions sexuelles. “Nous nous sommes saisies de cette affaire en tant qu’associations. Nous l’avons étudiée et suivie avec les responsables institutionnels de divers secteurs et avec les parties espagnoles en coordonnant nos actions avec des associations à Huelva”, souligne la présidente de la FLDDF. Et de préciser qu’après avoir rencontré des victimes et des ouvrières, elles sont sorties avec un constat: “leurs conditions de travail sont inhumaines, leurs droits ne sont pas respectés”.

Un mémorandum pour se faire entendre 

Pour se faire entendre, ces associations ont construit leur plaidoyer sur la base d’un mémorandum qu’elles ont présenté. Elles y rappellent les références mondialement reconnues en matière de droit international, notamment les principaux traités des Nations Unies relatifs aux droits de l’Homme. Le document cite, entre autres, la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la Convention relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. 

Dictées par des directives internationales, des mesures de prévention et de protection s’imposent pour cette instance de coordination nationale, dans le but de “garantir un travail décent aussi bien au Maroc qu’en Espagne et éviter les irrégularités que cette opération a connues dans le passé”. “Dans les contrats que les ouvrières signent, il y a le minimum du minimum des critères obligatoires. Il faut que ces contrats changent dans le fond mais aussi dans la forme parce qu’ils sont écrits en langue espagnole. Et pour la grande majorité, les ouvrières signent sans savoir ce qui est écrit et ne reçoivent pas de copies non plus”, regrette cette membre de l’Instance nationale. Et de souligner que plusieurs de ces ouvrières sont analphabètes. “Elles doivent être informées bien avant leur recrutement dans le cadre de ces opérations par les secteurs concernés, les associations et les syndicats”, ajoute Latifa Bouchoua. 

Sur les contrats de travail que signent les saisonnières, le mémorandum relève plusieurs autres lacunes précisant que “certains ne font pas état de la date de cessation d’emploi et se contentent d’en mentionner la durée, ce qui signifie qu’il peut être mis fin à l’emploi à tout moment et procéder au renvoi des ouvrières à leur pays d’origine”. Le document signale aussi que “certaines ouvrières saisonnières en Espagne se sont vu retirer leur passeport par l’employeur sous le prétexte d’éviter sa perte, ce qui constitue une limitation de la liberté de mouvement”. 

Du provisoire, oui, du durable, mieux!

Autre lacune: le mémorandum estime que la sélection même des ouvrières “est effectuée selon des critères discriminatoires, car elles sont choisies parmi celles dont l’âge varie entre 18 et 45 ans et qui sont soit veuves, divorcées ou
mariées et ayant des enfants de moins de 14 ans, en vue de s’assurer de leur retour dans leur pays d’origine à la fin de la période d’emploi”. 

“Si nous avons élaboré ce mémorandum c’est pour attirer l’attention des secteurs publics, mais aussi de l’opinion publique sur ces problèmes”, précise la militante. Alerte lancée, l’instance nationale de coordination propose aussi dans son mémorandum des mesures pour y remédier. Pour elle, le traitement de ce dossier requiert “d’une part, l’application des procédures judiciaires pour rendre justice aux victimes et, d’autre part, de faire en sorte que les composantes de la société civile marocaine et espagnole soient au centre de la procédure de traitement global”. Les associations doivent, soutient le document, servir de mécanisme de sensibilisation et d’accompagnement dans les visites de terrain ainsi que dans l’évaluation.

Pour cela, il faudra bâtir un partenariat solide liant les parties concernées de près et de loin à la question, dont la société civile, les syndicats et les
associations qui devraient être impliqués, estime la même source, dans l’opération: l’annonce de recrutement, la sélection, l’accompagnement, le recrutement, le suivi et l’évaluation.

La sélection des ouvrières, elle, doit faire l’objet d’une “approche transparente et la placer sous le contrôle des autorités de tutelle afin d’éviter toute forme de clientélisme, de favoritisme et de corruption”. “Nous voulons faire barrage aux intermédiaires”, précise Latifa Bouchoua. L’instance nationale propose donc de mettre en place “des bureaux chargés d’informer en toute sincérité les candidates et candidats au travail saisonnier des conditions de candidature et respecter le droit d’information sur le suivi du dossier de candidature”. 

Ces associations appellent à garantir les droits sociaux des migrants saisonniers et de leurs familles et de fournir aux ouvrières saisonnières une copie du contrat de travail “en veillant à le traduire en langue arabe et à leur en expliquer les dispositions”. 

Sur leur mémorandum, les associations recommandent, par ailleurs, l’organisation de larges campagnes de sensibilisation. “C’est une opportunité qui offre une indépendance économique provisoire aux femmes et nous espérons qu’il y aura pérennité à travers des petits projets au profits de ces saisonnières”, souhaite Lafifa Bouchoua. C’est un accompagnement social que les associations recommandent au profit de ces femmes en proposant que celles-ci fassent l’objet d’“un projet d’insertion économique solidaire à leur retour au Maroc”.

Et pour accompagner ces femmes dans l’intégration du monde du travail, ces associations proposent que des assistants(es) sociaux(ales) de différents départements soient à la disposition des ouvrières. 

“Notre prochaine étape sera d’interpeller les décideurs marocains et espagnols à travers nos associations sur place. Nous irons voir les responsables et les parlementaires pour soutenir notre plaidoyer”, confie la présidente de la FLDDF. Dans l’attente de la prochaine opération, les espoirs des quatre associations deviennent la force de leur union. 

Accident de Bouknadel: Des illustrateurs et designers graphiques marocains réagissent à la tragédie

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RÉSEAUX SOCIAUX - Colère, indignation, et deuil général. Les Marocains ont été bouleversés par l’accident ferroviaire de Salé qui a fait 7 morts et 125 blessés mardi 16 octobre. Le déraillement au niveau du pont de Bouknadel du train qui faisait la liaison Rabat-Kénitra a provoqué autant de réactions dans les villes que sur les réseaux sociaux. 

Une vague de solidarité a touché le Maroc, illustrée par de nombreuses initiatives. Les Rbatis se sont rués vers le Centre national de transfusion sanguine pour faire des dons de sang, plusieurs automobilistes ont proposé des solutions de covoiturage pour les personnes ayant besoin de se déplacer entre Kénitra et Salé, et un groupe de psychologues a ouvert une cellule d’écoute et d’accompagnement pour les voyageurs, les familles et les amis des victimes de l’accident de Bouknadel.

Les artistes ont quant à eux choisi d’user de leur créativité pour réagir à l’incident ferroviaire. Détournement de logo, jeux de mots et dessins, les illustrateurs et designers graphiques marocains ont réussi à s’exprimer en images sur un tragique accident.

“Mesdames et messieurs, suite à l’accident du train au niveau de Bouknadel, tout a changé et rien ne sera plus comme avant”, écrit l’illustratrice marocaine Camélia avant de publier une autre suite de dessins. On peut y voir la faucheuse qui fait également partie du voyage en train.

Jihad Eliassa, artiste contemporain connu pour sa collection “Transparence”, a quant à lui choisi de représenter, avec simplicité, sa vision des trains dans un dessin intitulé “Oncfuneral”.

Le designer graphique Anass Hadri a lui choisi d’effectuer quelques changements sur le ticket de train classique connu par tous les voyageurs marocains, en remplaçant notamment la destination par “Le cimetière” et le prix par “Ta vie”.

“Nous sommes désolés d’avoir tué votre famille et vos amis, voici un post LMAO”

“Les trains de la peur pour tuer plus vite.”

VOIR AUSSI:

Avant de disparaître, Jamal Khashoggi avait appelé à la liberté de la presse dans le monde arabe

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AFFAIRE KHASHOGGI - Depuis le 2 octobre dernier, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi est porté disparu après s’être rendu au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul d’où il n’est jamais ressorti, assurent les autorités turques. Avant de se volatiliser dans de mystérieuses conditions, il évoquait dans un vibrant plaidoyer, publié mercredi 17 octobre par le Washington Post, la nécessité d’une liberté de la presse et d’expression dans le monde arabe.

Le journaliste disparu, autrefois proche du pouvoir, était connu pour ses prises de positions contre l’establishment saoudien, notamment le prince héritier Mohamed Ben Salmane dont il critiquait la politique dans les colonnes du Washington Post. Dans cette tribune, qui est sans doute sa dernière, il dénonçait le cruel manque de liberté d’expression dans le monde arabe, “une situation qui ne changera probablement pas”, déplore le journaliste exilé aux États-Unis depuis 2017.

“J’ai reçu cette chronique du traducteur et assistant de Jamal Khashoggi le lendemain de la disparition de Jamal à Istanbul. Le Washington Post a retardé sa publication car nous espérions que Jamal nous reviendrait afin que lui et moi puissions l’éditer ensemble. Maintenant, je dois l’accepter: cela ne va pas arriver” écrit Karen Attiah, rédactrice en chef de “Global Opinions”, la rubrique pour laquelle écrivait le Saoudien. 

“Rideau de fer”

Dans ses derniers écrits, il note que “le monde arabe fait face à sa propre version du rideau de fer, imposé non pas par des acteurs externes mais à cause des forces nationales se disputant le pouvoir”.

S’il critique le pouvoir de Riyad, il va plus loin et cite à titre comparatif le Qatar, bête noire de l’Arabie saoudite mais “oasis” qui incarne “l’esprit du printemps arabe”. “Le gouvernement du Qatar continue à soutenir la couverture des informations internationales, contrairement aux efforts de ses voisins visant à maintenir le contrôle de l’information afin d’appuyer ‘l’ancien ordre arabe’” relève Khashoggi qui appelle à la création d’un grand média de langue arabe traitant de façon neutre de l’actualité internationale.

Ironie du sort, il évoque dans cet édito le cas d’un ami à lui, un écrivain saoudien condamné à cinq ans de prison pour avoir critiqué le pouvoir. Une punition bien moins cruelle que le sort qui lui a été réservé d’après les derniers éléments sordides révélés par la presse turque: Jamal Khashoggi aurait été démembré encore vivant par une délégation de Saoudiens au sein même du consulat saoudien à Istanbul.

Alors que la thèse d’un assassinat commandité par la monarchie saoudienne est appuyée par les autorités turques et par la communauté internationale, pour le Washington Post, l’éditorial du journaliste “saisit parfaitement son engagement et sa passion pour la liberté dans le monde arabe. Une liberté pour laquelle il a apparement donné sa vie”. 

Prix du carburant: Le gouvernement n'a toujours pas fixé de plafond

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HYDROCARBURES - “Nous savons que le pouvoir d’achat nécessite un appui. Nous l’avons prévu”. Cette déclaration du chef du gouvernement aux députés de la 2ème Chambre du Parlement au cours de la séance mensuelle consacrée à la politique publique, date du 15 mai dernier. Saad-Eddine El Othmani avait alors annoncé, entre autres, avoir constitué un groupe de travail dont la mission est de se pencher sur les prix des produits de grande consommation. Reconnaissant que “la libéralisation des prix des hydrocarbures, il y a trois ans, a soulevé des problèmes”, El Othmani avait précisé que son gouvernement allait trouver “des équations” en faveur du consommateur et dans le respect des engagements pris vis-à-vis des sociétés d’hydrocarbure et fixant, notamment, un plafond.

Cinq mois plus tard, le gouvernement n’a pas encore réussi à résoudre “les équations”, pour reprendre l’expression utilisée alors par Saad-Eddine El Othmani, ni à fixer le plafond des prix des hydrocarbures en constante augmentation aujourd’hui. C’est le porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, Mustapha El Khalfi, qui l’affirme, ce jeudi, lors du point de presse hebdomadaire tenu à l’issue du conseil de gouvernement. Interpellé à ce propos par les médias présents, il annonce que le ministère délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance et la présidence du gouvernement travaillent encore sur ce chantier. 

Le porte-parole du gouvernement n’a pas donné plus de détails ni sur la teneur de cette réforme, ni sur les délais qu’elle devrait encore prendre. Le gouvernement qui avait acté le 1er décembre la libéralisation du marché des hydrocarbures, et complètement décompensé le prix dès janvier 2016, avait estimé que l’impact serait favorable aux consommateurs. Le ministre de l’Énergie de l’époque, Abdelkader Amara, se montrait convaincu que la concurrence fera baisser les prix, mais ce pronostic s’est avéré faux.

Un rapport parlementaire avait dévoilé, au début de cette année, que les distributeurs des hydrocarbures avaient réalisé des recettes estimées à 14 milliards de dirhams depuis la libéralisation du secteur. Ce que les parlementaires ont qualifié de “scandaleux”.

Les consommateurs, de leur côté, on mené depuis le mois d’avril dernier une campagne de boycott massive visant trois sociétés, dont l’une d’elles est justement un des distributeurs majoritaires des hydrocarbures. 


Un Tétouanais de 32 ans condamné à 2 ans de prison ferme pour avoir appelé à venger la mort de Hayat

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JUSTICE - Un Tétouanais de 32 ans a été condamné ce jeudi 18 octobre par le tribunal de Tétouan à deux ans de prison ferme pour “outrage au drapeau national”, “propagation de la haine” et “appel à l’insurrection civile”, selon son avocat Jabir Baba interrogé par l’AFP.

Soufian Al-Nguad avait été interpellé début octobre et placé en détention préventive après avoir participé à la marche de protestation et de soutien à la jeune Hayat B., décédée le 25 septembre suite à des tirs de la marine royale contre une embarcation de migrants clandestins.

L’homme aurait appelé un groupe de supporters du club de football local, le Moghreb de Tétouan, baptisés “Los Matadores”, à manifester habillés en noir lors d’un match contre le Kawkab de Marrakech en soutien à la jeune victime.

Des centaines de manifestants avaient déferlé dans les rues de Tétouan jusqu’au stade de la ville, scandant des slogans de contestation et de solidarité avec la jeune victime comme “Nous te vengerons Hayat!”, “Le peuple renonce à la nationalité marocaine!” ou encore “Viva España” (“Vive l’Espagne”). Certains ont également brandi des drapeaux espagnols comme signe de défiance envers les autorités marocaines.

Selon Khadija Ryadi de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), les avocats de Soufian Al-Nguad avaient demandé le report de l’audience mais le jeune homme “sûr de son innocence, avait préféré un jugement immédiat”, rapporte La Croix. Sur la page Facebook de Soufian, plusieurs internautes expriment leur solidarité et dénoncent une condamnation “injuste”.

Dix-neuf autres supporters âgés de 14 à 23 ans, dont dix mineurs, sont également jugés à Tétouan pour “outrage au drapeau national”, “manifestation non autorisée”, et “destruction de biens publics et privés”. Leurs procès ont été reportés au 22 et 24 octobre.

Jamal Khashoggi: Donald Trump estime que le journaliste est mort et menace de "graves" conséquences

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INTERNATIONAL - Le 45e président américain hausse le ton. Donald Trump a pour la première fois admis jeudi 18 octobre que le journaliste saoudien disparu Jamal Khashoggi était très probablement mort, menaçant Ryad de “très graves” conséquences si sa responsabilité était confirmée.

“Cela me semble bien être le cas. C’est très triste”, a -t-il déclaré, interrogé sur le décès présumé de ce journaliste porté disparu depuis qu’il s’est rendu au consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre. “C’est mauvais, très mauvais”, a-t-il ajouté.

Ces déclarations marquent un net changement de ton de la part du locataire de la Maison Blanche. Ces derniers jours, il avait opté pour une posture moins tranchée et avait mis en avant les énormes intérêts stratégiques liant son pays au royaume sunnite, citant la lutte contre le terrorisme, la nécessité de contrer l’influence de l’Iran chiite mais aussi les contrats d’armement et leurs retombées économiques.

Les Etats-Unis ont cependant décidé d’accorder un délai supplémentaire à l’Arabie saoudite pour expliquer la disparition de ce journaliste connu pour son franc-parler, qui s’était exilé aux Etats-Unis en 2017 après être tombé en disgrâce à la cour du prince héritier Mohammed ben Salmane.

“Nous devons leur donner quelques jours de plus pour mener à bien (les investigations) afin que nous ayons une bonne compréhension des faits”, a affirmé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, de retour d’un déplacement à Ryad.

La pression sur Ryad monte d’un cran

Un peu plus tôt dans la journée, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, avait annoncé qu’il ne se rendrait pas à une conférence économique organisée à Ryad et boycottée par un nombre croissant de personnalités, dont le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire.

Selon le New York Times, la monarchie saoudienne envisagerait de faire porter le chapeau de l’affaire Khashoggi à un haut responsable des services de renseignement, le général Ahmed Assiri, qui est aussi est un conseiller de “MBS”, surnom du prince héritier.

La publication de nouvelles images tirées des caméras de vidéosurveillance retraçant les mouvements à Istanbul d’un officier des services de sécurité proche du prince héritier saoudien a fait encore monter d’un cran la pression sur Ryad.

L’homme en question, Maher Abdulaziz Mutreb, qui avait été identifié par les autorités turques comme l’un des membres d’une équipe de 15 agents envoyée par Ryad pour “assassiner” le journaliste, fait partie de l’entourage de “MBS”, selon le New York Times.

La presse turque, affirmant s’appuyer sur des enregistrements sonores réalisés sur place, avait déjà publié mercredi de nouvelles informations accablantes, selon lesquelles Jamal Khashoggi aurait été torturé et assassiné dans le consulat dès le jour de sa disparition.

Pourquoi est-il essentiel de prévoir un suivi psychologique des proches et victimes du déraillement du train

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PSYCHOLOGIE - Suite à l’accident ferroviaire de Bouknadel, qui s’est produit mardi 16 octobre, faisant 7 morts et 125 blessés dont 7 graves, plusieurs personnes se sont inquiétées du manque de suivi psychologique chez les personnes ayant assisté au drame. Dans ce cadre, une cellule d’écoute a été ouverte de manière bénévole par un groupe de psychologues marocains qui ont lancé un appel à toutes les personnes désirant s’exprimer. Quelle est l’importance d’un suivi psychiatrique chez les victimes et leurs proches? Quel est le risque en absence de prise en charge psychologique rapide?  Docteur Hind Bouamar, neuro-psychologue, répond au HuffPost Maroc.

HuffPost Maroc: Quel est l’objectif de la prise en charge psychologique dans ce genre d’événement ?

Dr Hind Bouamar : Normalement, lorsque ce genre d’accident se produit, il est important d’établir un dispositif médico-psychologique, composé de psychiatres et/ou de psychologues pour venir en aide aux blessés, mais aussi aux témoins qui ont assisté à des scènes choquantes et ce le plus vite possible. Ce genre de situation va forcement générer un traumatisme, qui se traduit par des perturbations comportementales, psychologiques, suite au choc émotionnel.

Que faut-il faire?

La première chose à prévoir est donc un dispositif médico-psychologique sur place, ne serait-ce que pour rassurer les personnes. Dans les jours qui suivent, l’idéal est de mettre en place une cellule d’écoute, simplement par téléphone, où les personnes peuvent parler si elle ne peuvent pas se déplacer en cabinet ou à l’hôpital. L’objectif étant d’évacuer le premier stress qui a été vécu et donner quelques petits conseils pour surmonter le choc. Un spécialiste saura trouver les bons mots pour rassurer et accompagner

Ensuite, ces personnes pourront aller consulter un psychologue, si elles le souhaitent, mais il est primordial qu’elles aient un premier contact par téléphone ou en face à face avec un spécialiste.

Le médecin peut également prescrire des anxiolytiques ou des anti-dépresseurs qui peuvent aider à surmonter le choc. Dans des situations beaucoup plus graves, il y a des thérapies cognitivo-comportementales, mais c’est une démarche plus coûteuse. 

Pourquoi est-ce si important? 

Il ne faut pas prendre ce genre d’incident à la légère. Dans le cas le plus basique, ce genre d’événement choquant va marquer la personne qui va y penser continuellement: cela va l’empêcher de dormir, elle aura du mal à travailler, à avoir une vie sociale... ce sont des petites choses mais qui ont des répercussions sur la vie quotidienne de la personne. Cela peut également conduire à une dépression ou à des cas bien plus graves.

Que risque-t-il de se produire si ces personnes ne sont pas prises en charge?

Si on ne prend pas en charge très tôt ce traumatisme avec une aide, simplement d’écoute, où la personne va pouvoir exprimer et verbaliser ce qui s’est passé, on peut voir se développer un “stress post-traumatique”. Ce dernier peut survenir bien après l’accident: 6 mois, un an après, voire même beaucoup plus tard. Le stress post-traumatique s’accompagne de symptômes beaucoup plus grave comme des flash-back involontaires de l’accident, des cauchemars, des angoisses et bien entendu une dépression. C’est le cas le plus classique. 

On peut aussi voir des comportements d’évitement, la personne aura ainsi  tendance à éviter de prendre le train ou les transports en communs ou développer des phobies...Tout cela va se répercuter sur sa vie quotidienne, même si physiquement elle n’a pas eu la moindre égratignure à la suite de l’accident.  

Le Maroc rafle sept médailles au Jeux olympiques de la jeunesse à Buenos Aires

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SPORT - Le karatéka marocain Nabil Ech-Chaabi (à droite sur la photo) a remporté la médaille d’argent de la discipline au dernier jour des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), qui se déroulent dans la capitale argentine Buenos Aires.

Nabil Ech-Chaabi a ainsi offert au Maroc sa septième médaille lors de cette manifestation sportive olympique.

Le karatéka marocain a remporté cette médaille après avoir été battu en finale par l’Iranien Navid Mohammadi dans la catégorie des plus de 68 kg.

Outre ce sacre, le Maroc avait remporté, lors de ce rendez-vous olympique, des médailles grâce à Fatima Zahra Abou Fares (or, taekwondo), à Safia Salih (argent, taekwondo), à Anas Essayi (argent, 1.500 m), à Yassine Elouarz (argent, boxe), à Yassine Sekouri (argent, karaté) et à Oussama Edari (bronze, karaté).

Les JOJ de Buenos Aires ont été marqués par la participation de 20 athlètes marocains dans huit disciplines, à savoir l’athlétisme (5), la boxe (4), le karaté (3), le taekwondo (2), le judo (2), la natation (2), la planche à voile (1) et la lutte (1).

Organisée du 6 au 18 octobre sous le thème “Vivre l’avenir”, l’édition de Buenos Aires a rassemblé plus de 4.000 athlètes issus de plus de 200 pays et participant à 32 épreuves sportives.

Deux individus soupçonnés de viol et de meurtre arrêtés à El Jadida

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JUSTICE - Deux individus ont été arrêtés, jeudi soir à El Jadida, par le service provincial de la police judiciaire de la ville, pour leur implication dans une affaire de “viol suivi de coups et blessures ayant entraîné la mort à l’arme blanche” d’une fille, annonce un communiqué de la la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) relayé par la MAP.

Le corps de la fille avait été retrouvé par la police sur la route nationale à destination de la ville de Safi. Le suspect l’avait violée et agressée brutalement avec une bouteille en verre, avant de transporter son corps dans une zone rurale près de la route nationale pour faire croire à un accident de la route mortel.

L’enquête a permis d’arrêter un premier individu accusé d’être l’agresseur de la fille et un deuxième individu soupçonné d’être lié à cette affaire. Ce dernier faisait l’objet de trois avis de recherche pour trafic de drogue, souligne la DGSN.

Les deux suspects ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, conclut la DGSN.

Karim Benzema accusé d'être impliqué dans une tentative d'enlèvement pour une histoire de transfert d'argent entre le Maroc et la France

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ACCUSATION - Karim Benzema est accusé d’être impliqué dans une tentative de kidnapping par un de ses agents, Léo D’Souza, pour une sombre histoire de transfert d’argent entre le Maroc et la France. Selon Mediapart, qui révèle l’affaire, l’intermédiaire et “homme à tout faire” du joueur de Real Madrid, âgé de 33 ans, a déposé plainte à Paris le 8 octobre contre le footballeur, au lendemain d’un match entre le PSG et l’Olympique lyonnais.

Léo D’Souza aurait été invité par un de leurs amis communs à le rejoindre dans un bar à chicha du 13e arrondissement après le match pour parler, via l’application “FaceTime”, à Karim Benzema. Là, il aurait reconnu devant le bar un certain Smaïne Tabennehas, ami d’enfance du sportif, qui lui aurait donné l’ordre de monter dans un van garé devant.

Devant son refus, Léo D’Souza aurait reçu des coups de poing et de pieds, dans le visage et dans les côtes. Il aurait également reconnu, dans le van, le chauffeur de Benzema ainsi que la silhouette du footballeur. Il s’agissait en fait de Yamna Aghrib, qui s’occupe du marketing et de la communication du joueur, rapporte Mediapart.

50.000 euros volatilisés?

Selon le récit donné aux enquêteurs par Léo D’Souza, cette tentative d’enlèvement serait liée à une somme d’argent - 50.000 euros - qui revenait à Benzema et que l’agent aurait dû aller chercher au Maroc auprès d’un “mystérieux sponsor”, écrit Mediapart, afin de la rapatrier en France. Problème: l’agent assure que cette somme a été bloquée à la douane marocaine, à l’aéroport de Marrakech. “Monsieur Benzema pense que je lui suis redevable de la somme de 50.000 euros”, a indiqué Léo D’Souza aux policiers français.

Une version confirmée par la chargée de communication du footballeur français, qui assure avoir été présente au Maroc en même temps que Léo D’Souza et qu’il devait en effet convoyer, le 23 juillet, cette somme d’argent liée à “une prestation que Karim a réalisée avec un de ses sponsors”, a-t-elle confié au journal d’investigation français. Elle assure également que l’agent s’est fait arrêter par les douaniers marocains et que Léo D’Souza a ensuite dit à Karim Benzema “qu’on lui rendrait l’argent plus tard, quand il serait débloqué”.

Mais toujours selon Yamna Aghrib, Benzema est convaincu que son intermédiaire a gardé l’argent après avoir notamment récupéré “une quittance de paiement auprès des douanes marocaines”, écrit Mediapart. Le rendez-vous dans le bar parisien “devait porter sur ce contentieux des 50.000 euros”, a encore assuré la chargée de communication du footballeur.

Benzema nie son implication

De son côté, Karim Benzema nie toute implication dans une tentative de kidnapping. Jeudi 18 octobre sur Twitter, le joueur du Real Madrid a écrit:

Selon l’avocat du footballeur, Me Sylvain Cormier, interrogé par Mediapart, “la plainte de Monsieur D’Souza est une tentative aussi mensongère que maladroite de couvrir ses turpitudes.” À RMC Sports, l’avocat a indiqué que Benzema a porté plainte contre Léo D’Souza “pour abus de confiance” et qu’il portera plainte ce vendredi “pour dénonciation calomnieuse”.

L’avocat de la présumée victime, Me Joseph Cohen-Sabban, a quant à lui indiqué à Mediapart ne pas souhaiter “communiquer dans l’immédiat”.

Comment les migrations pourront structurer positivement le dialogue Euro-Africain?

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Blog publié en partenariat avec le Forum MEDays.

Les migrations des deux dernières décennies vers le continent européen, plus que les questions de sécurité, constituent et formeront le débat central entre les pays du vieux continent. Elles mettent à rude épreuve la stabilité de l’union européenne et la solidarité entre ses membres. Le président français a même évoqué une véritable crise politique au sein de l’organisation européenne induite par le phénomène migratoire. Au sud, dans de nombreux pays africains, entre autres, ce phénomène est alimenté par la volonté de millions de jeunes de tenter leur chance vers un avenir meilleur. Ces jeunes, de plus en plus nombreux, ne voyant ni perspectives économiques, ni motif d’espoir de lendemains meilleurs dans leurs pays, aidés et/ou contraints par des réseaux mafieux, poussés par les sirènes de prospérité outre méditerranéennes, s’engagent dans l’aventure et alimentent ces flux massifs de candidats vers l’Europe. Ce qui contribue à mettre la pression sur les dispositifs d’accueil et de surveillance, notamment des pays méditerranéens européens, mettant à mal les stratégies et initiatives conçues pour encadrer le phénomène migratoire. La peur de l’envahissement est palpable en Europe et, ici ou là, sert d’argument à certains leaders qui parviennent ainsi à accéder ou à consolider leur pouvoir. L’effet domino dévastateur ou encore le cercle vicieux du rejet, de la xénophobie, du repli sur soi, de la fermeture des frontières sont ainsi engagés en Europe. Sur le continent africain, le tableau n’est pas plus reluisant en raison du peu de motivation des leaders à faire des migrations une question majeure, de la faible collaboration entre les États et les diasporas africaines pour aborder la question et, surtout, de la position ambiguë consistant à voir en la migration une soupape de sécurité faisant baisser la pression des jeunes sur les leaders continents en matière d’emplois ou de perspectives!

Il existe encore des possibilités de renverser les tendances, pour les européens et les africains et aller vers une zone euro-africaine, complémentaire, productive, équilibrée, prospère et solidaire qui peut devenir, d’ici quelques décennies, l’un des axes principaux de la croissance mondiale et le pivot majeur de la stabilité internationale.

Ce tableau noir offre de sombres perspectives relatives au dialogue et la coopération euro-africaine. Le contexte international actuel, plus proche de l’unilatéralisme, avec une baisse de l’aide publique au développement, le recul de la solidarité internationale sur quelques questions majeures comme le climat et l’environnement ou encore la persistance de tensions geo politiques mobilisant l’attention et les moyens des puissances internationales sur d’autres enjeux, confirme ce mauvais augure.

Pourtant, il existe encore des possibilités de renverser les tendances, pour les européens et les africains et aller vers une zone euro-africaine, complémentaire, productive, équilibrée, prospère et solidaire qui peut devenir, d’ici quelques décennies, l’un des axes principaux de la croissance mondiale et le pivot majeur de la stabilité internationale. Un espace euro-africain qui aura quelques caractéristiques majeures: en Europe, la fraternité euro-africaine supplantera la peur ; en Afrique on cessera de voir en l’Europe uniquement un eldorado ou aller s’installer au profit d’une terre de construction d’un avenir commun ; les européens remplaceront la vision miséreuse de l’Afrique par celle d’une zone de véritables opportunités ; en Afrique on mettra au placard nos sentiments revanchards et nos théories du complot permanent vis-à-vis de nos anciens colonisateurs au profit d’une saine compréhension de leurs difficultés, prélude à un partenariat responsabilisant ; enfin en Europe et en Afrique nous aurons une conscience mutuelle que des efforts importants sont à fournir immédiatement mais aussi dans la durée pour la construction d’un espace de mobilité créatrice et de solidarité active, d’une zone Afrique – méditerranée – Europe (AME) qui promeut les complémentarités vers la prospérité partagée et qui sait dépasser les sources de tension.

L’Europe et l’Afrique ont à imaginer un destin commun. La question migratoire qui constitue en ce moment une source de tensions entre les deux continents, peut devenir un cadre structurant du futur dialogue euro-africain vers ce destin positif commun qui reste dans l’ordre du possible.

Les futures négociations en vue de la mise en place d’un nouveau dispositif de partenariat (post accords de Cotonou) peuvent servir de levier vers l’institutionnalisation de la nouvelle donne décrite précédemment. Dans cette optique, il convient de dégager les objectifs, les modalités pratiques, les processus, les sujets majeurs à aborder lors de ces échéances.

La onzième édition du Forum MEDays aborde la question des migrations au cœur des relations entre les deux rives de la Méditerranée pour contribuer au débat vers un partenariat stratégique profitable aux deux parties. Autrement dit, il s’agira d’appréhender comment intégrer la question migratoire comme un défi commun à relever dans le dialogue afro européen au mieux des intérêts de chaque continent. Dans quelles mesures on pourra faire du phénomène migratoire une opportunité de part et d’autre, limiter ses impacts douloureux et maximiser ses conséquences positives pour chacun? Comment agir ensemble pour qu’à terme, vers 2030, on dépasse ce phénomène de part et d’autre, on se rapproche des Objectifs de développement durable (ODD) en Afrique, la peur en Europe s’estompe…

Le Forum, en abordant ce thème, se situe en droite ligne de ses ambitions originelles et de ses vocations habituelles: offrir un cadre de dialogue et d’échanges de haut niveau pour mieux appréhender les enjeux internationaux, particulièrement ceux de son espace de prédilection eurafricain!

Ce blog a initialement été publié sur la plateforme de blogs des MEDays, qui présentera du 7 au 10 novembre à Tanger son 11e forum, dont le HuffPost Maroc est partenaire.


ONCF: Un hacker révèle les données de l'office relatives aux retards des trains

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TRANSPORT - “Pour chaque train arrivé à l’heure, deux trains sont en retard”. C’est ce que démontre un hacker marocain dans un vidéo publiée au soir de ce jeudi 18 octobre, suite à l’accident de Bouknadel qui a fait 7 morts et 125 blessés, révèlent nos confrères du Desk

“J’ai trouvé des failles dans le système informatique de l’ONCF et j’ai commencé discrètement à récupérer des données relatives aux retards de trains”, raconte dans la vidéo le hacker anonyme, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous. 

En 7 mois, le hacker dit avoir ainsi réussi à collecter plus de 370.000 données de la base de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF). “Ce que j’ai découvert fait peur”, déclare le hacker. Ce dernier affirme que l’ONCF possède des techniques très avancées pour calculer avec précision les retards de chaque train. D’après ses calculs, les trains en retard peuvent représenter 60 à 80% des trains. “Le taux de retard peut même atteindre les 100% dans quelques gares, comme celles de Benguerir. D’autres trains comme celui en direction de Oujda peut connaître des retards de 5 heures”, s’indigne-t-il.

Le hacker a rendu public toutes les données volées de l’ONCF en créant une plateforme de calcul des retards, “Oncf.tk”, encore en version bêta. Le site du hacker répertorie non seulement les retards des trains pour les trajets déjà effectués, mais fournit également les prévisions de retard pour les trajets à venir.

“Arrêtez de jeter l’argent par les fenêtres pour des projets, simplement pour donner l’image que vous êtes avancés [...] Soyez à l’écoute des Marocains lorsqu’ils se plaignent”, conclut le hacker.

En 2015, le ral-le-bol des passagers avait donné lieu à plusieurs sit-in dans les gares. En 2018, des manifestations spontanées avaient été organisées avant d’être dispersées par les forces de l’ordre.

Les travaux du projet de Ligne à grande vitesse (LGV) ont également causé plusieurs perturbations du trafic ferroviaire et d’importants retards, et parfois des suppression de trains.

Par ailleurs, concernant l’accident de Bouknadel, l’ONCF a reconnu au lendemain du drame avoir été prévenu par certains passagers de secousses ressenties lors de leur trajet de Rabat à Kénitra au niveau de la gare de Sidi Tibi, qui se trouve à 10 kilomètres de Bouknadel. L’office national affirme que des examens ont été effectués sur le train, prolongeant son arrêt en gare de Kénitra, tout en ajoutant que “ces observations ont confirmé l’absence de défaut ou de dommage significatif”. 

Le club éphémère "Beat Hotel" du mythique festival de Glastonbury lance son propre festival à Marrakech

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FESTIVAL - Le club éphémère Beat Hotel, installé chaque année depuis 2011 au coeur du mythique festival de Glastonbury, au Royaume-Uni, et dont le mantra est “Eat, Drink, Dance” (“Mange, Bois, Danse”), s’apprête à lancer son propre festival de musique, culture et art culinaire à Marrakech.

Du 28 au 31 mars 2019, le Beat Hotel - du nom d’un petit hôtel parisien connu pour avoir hébergé dans les années 50-60 des artistes et écrivains de la Beat Generation - pose ses valises à l’hôtel Fellah, à quelques encablures de la ville ocre, lieu qui a accueilli le festival de musique électronique Oasis au mois de septembre.

“En mars 2019 (...) le Beat Hotel suit les Beats originaux au Maroc, pour un séjour de quatre jours à Marrakech. Situé à 15 minutes de la ville, dans un complexe de plus de 27 hectares rempli de palmiers, le Beat Hotel Marrakech propose une série de concerts et de DJs sets, des collaborations culinaires uniques et un programme de conférences avec des grands esprits et des voix d’aujourd’hui”, indique l’organisation du festival sur son site.

Le line-up musical, très anglo-saxon, avec quelques touches étrangères et des artistes marocains, a déjà été annoncé. Le programme mêle électro, rock indépendant et “world music”. 

On retrouvera notamment, comme têtes d’affiche, le DJ britannique Andrew Weatherall, le collectif londonien Deep Throat Choir, le groupe anglo-bahreini Flamingods, le DJ allemand Gerd Janson, le DJ et animateur radio franco-britannique Gilles Peterson, le trio de rap écossais Young Fathers ou encore le DJ britannique James Holden, connu pour s’être produit en 2014 à Marrakech avec le maâlem Mahmoud Guinia (mort en 2015) et qui sera cette fois-ci en fusion avec son fils, Hassan Guinia.

Côté marocain, on notera la présence du label électronique fondé par Driss Bennis, Casa Voyager, du DJ Moucine Zoutina aka Polyswitch, de la DJette Yasmean et du groupe rifain de transe soufie The Master Musicians of Joujouka, dirigé par Bachir Attar, dont le père avait joué avec Brian Jones des Rolling Stones dans les années 60 lors d’un voyage dans le Rif.

Des sessions littéraires seront également organisées avec le scénariste de “Trainspotting”, l’Écossais Irvine Welsh. L’auteur britannique Barry Miles, proche des écrivains de la Beat Generation Allen Ginsberg et William S. Burroughs, qui sont tous deux passés par Tanger (le dernier y a écrit “Le Festin nu” en 1959), livrera une conférence sur ses souvenirs du Maroc des années 60.

Last but not least, le festival prévoit un “line-up” culinaire en conviant plusieurs grands chefs et restaurants, comme Niklas Ekstedt, Salon, Nomad, Black Axel Mangal et Berber & Q, “qui créeront une série de grands banquets chaque jour, apportant leur signature pour revisiter les ingrédients et inspirations locales”, promet l’organisation du festival.

Une Miss Liban perd son titre à cause d'une photo avec Miss Israël

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POLÉMIQUE - Une image symbolique qui ne passe pas au Moyen-Orient. Pendant la préparation du concours de Miss Terre 2018, qui se déroule le 3 novembre prochain aux Philippines, deux concurrentes ont posé ensemble le temps d’une photo. Une initiative qui a coûté la place à l’une des deux jeunes femmes.

Sur ce cliché, Salwa Akar (Miss Liban, à droite) et Dana Zriek (Miss Israël, à gauche) se tiennent côte à côte dans un hôtel, souriantes et faisant le “V” de la victoire de la main. Mais la diffusion de cette photo a déclenché une vive polémique et la candidate libanaise a été disqualifiée par son pays, comme le rapporte la journaliste Noga Tarnopolsky sur son compte Twitter.

“Le Liban a privé Miss Liban, Salwa Akar, de son titre après ce selfie avec Miss Israël, Daza Zreik”

Deux semaines avant la finale de ce concours engagé pour l’environnement, la société “Al-Sawsan”, dirigée par Sawsan el Sayed, organisatrice du voyage de la candidate, a décidé de lui retirer son écharpe. “Ma société organise des concours de beauté depuis 25 ans, et je n’accepte pas ce genre de comportements” rapporte-t-elle à L’Orient-Le Jour. Pour la directrice libanaise et ancienne Miss, “il y a une hostilité historique entre le Liban et Israël, non seulement au niveau militaire, mais également au niveau culturel et dans les concours de beauté”.

Une situation délicate pour Salwa Akar qui a affirmé à sa directrice que “sa rivale israélienne lui avait parlé directement en arabe et qu’elle ignorait sa nationalité”. La jeune femme de 26 ans a réagi à sa disqualification dans un message publié sur Instagram.

Salwa Akar, l'ex-Miss Liban réagit à sa disqualification au titre de Miss Terre 2018.

Je n’ai pas besoin d’un titre pour être moi-même. Je suis la paix, et je terminerai ce que j’ai commencé, avec ou sans votre soutien et votre amour... Dieu est toujours à mes côtés, il me connaît mieux que quiconque et sait ce que j’ai dans le cœur”.

Un incident politique auquel Israël a réagi, par la voix d’Ofir Gendelman. Sur Twitter, le porte-parole du premier ministre Benjamin Netanyahu, appelle à “condamner l’apartheid libanais”.

Cet article a initialement été publié sur Le HuffPost France.

Inquiets de la Condamnation d'un blogueur à Tétouan, les militants des droits de l'homme craignent le pire

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VERDICT - “C’est un mauvais signe pour nous”. Ali Alaoui, président régional (nord) de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), ne cache pas ses craintes après la condamnation, dans la nuit de mercredi à jeudi, de Soufiane Al-Nguad à 2 ans de prison ferme par le tribunal de première instance de Tétouan.

Ce jeune blogueur de 32 ans avait exprimé sa colère après le drame de Hayat, comme d’autres l’ont fait. “Il n’avait pas participé aux manifestations dans les rues. Lui était activiste sur les réseaux sociaux, où il partageait ses opinions”, précise le militant pour qui ce verdict a eu l’effet d’une surprise. “Il a été poursuivi, entre autres, pour apologie de l’outrage au drapeau du royaume du Maroc et ses symboles et incitation à cet outrage par des moyens audiovisuels électroniques. Le verdict a été prononcé très tôt dans la matinée d’hier à 1h30 du matin”, raconte-t-il. Et d’ajouter que Soufian Al-Nguad était en détention préventive pendant son procès. 

“Je ne comprends pas cette condamnation. J’attends de lire les arguments qui l’expliquent lorsqu’une copie du verdict sera prête”, déclare au HuffPost Maroc Samira Achahbar, l’avocate chargée par l’AMDH de défendre Soufiane Al-Nguad. Cette dernière explique que durant le procès, elle a axé sa défense sur un élément clé: “aucune relation entre les poursuites et les faits relayés dans le dossier”. L’avocate indique que le dossier de la condamnation repose sur un post sur Facebook dans lequel “Soufiane appelle essentiellement à défendre le droit à la vie et à exprimer la colère en portant du noir”. “Les faits ne sont pas cohérents avec le verdict”, répète-t-elle, estimant que le recours à l’appel de ce verdict s’impose “naturellement” dans ce cas. “Nous le faisons automatiquement pour l’ensemble des verdicts émis en première instance”, annonce-t-elle.

En attendant, un comité de solidarité avec Soufiane Al-Nguad verra bientôt le jour. “Nous sommes en train de contacter en ce moment des associations de la société civile pour constituer un comité de solidarité afin de lui venir en aide”, déclare au HuffPost Maroc le président de l’Observatoire du nord pour les droits de l’Homme (ONDH), Mohamed Benaïssa. 

Si ce dernier est tout aussi choqué par la condamnation de ce blogueur, il affirme, cependant, que ce n’est pas la première fois que des jeunes comme lui font face à “des pressions”. “Les autorités locales, ici au nord, se montrent de plus en plus gênées par les écrits de ces jeunes sur les réseaux sociaux et plus particulièrement Facebook, devenu un outil de communication qui fait bouger l’opinion publique”, estime Benaïssa. Et de préciser que Soufiane Al-Nguad “est très dynamique et évoquait, souvent, dans ses écrits des questions liées à la gestion locale, que ce soit à Tétouan ou dans ses environs. Et il n’était pas le premier à souffrir de pressions”, souligne le président de l’ONDH. 

À l’ONDH, les blogueurs ne sont pas les bienvenus et ont à plusieurs reprises fait l’objet de convocations dans différentes affaires. “Il y a eu des poursuites à l’encontre de certains qui exprimaient leur solidarité au Hirak à Fnidek et Tétouan mais ils n’avaient pas été jugés. Soufiane, lui, a eu droit à une condamnation très sévère”, regrette Benaïssa.

D’autres procès sont attendus les 22 et 24 octobre à l’encontre de manifestants du 28 septembre, également poursuivis pour outrage au drapeau du Maroc. “Nous avons du mal en tant qu’association à faire le compte du nombre exact des manifestants concernés, car les convocations se poursuivent encore. Nous avons, toutefois, la certitude que 11 sont en détention provisoire, dont 5 mineurs”, affirme Ali Alaoui.

Pour ce militant, c’est un grave délit qui pèse sur ces jeunes tétouanais. “Outrage au drapeau marocain équivaut, dans le code pénal marocain, à l’atteinte à la religion islamique”, prévient-il. Et de souligner que c’est la première fois que la ville de la Colombe blanche connait une affaire de ce genre. “Il est vrai que les supporters du Moghreb de Tétouan ‘Los Matadores’ avait appelé à une marche le 28 septembre à l’occasion d’un match, mais il était question d’une protestation pacifique allant de la fontaine sur l’avenue Mohammed V au stade, sans plus”, indique Ali Alaoui, estimant que si les manifestations avaient dégénéré après le match de ce soir-là, c’est en raison de ” l’intrusion de baltajia” (voyous).  

Ces supporters avaient, d’ailleurs, publié le 2 octobre un communiqué dans lequel ils défendent contre toute les actes de violences et dénoncent les arrestations dont leurs membres ont fait l’objet. “Nous sommes en train de collecter des données sur ce qui s’est réellement passé afin de dresser un rapport complet”, annonce ce militant.

Depuis la mort de Hayat, jeune étudiante en droit tuée le 25 septembre par les tirs d’une unité de la marine royale, la tension parmi les jeunes qui rêvent, comme elle, de partir en Espagne ne risque pas de s’estomper de sitôt. 

Pluies localement fortes vendredi et samedi dans plusieurs provinces du royaume

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METEO - L’automne s’installe au Maroc. Des pluies localement fortes sont attendues vendredi et samedi dans plusieurs provinces du royaume, annonce la Direction de la météorologie nationale (DMN).

Ces fortes pluies concerneront, vendredi jusqu’à 21h, les provinces de Sidi Kacem, Sidi Slimane, Benslimane, Khémisset, Khouribga, Meknès, El-Hajeb, Moulay Yaacoub, Settat, Rehamna, Sidi Bennour, El-Jadida, Khénifra et Béni-Mellal, précise la DMN dans un bulletin météorologique spécial.

De fortes pluies sont également attendues du vendredi à 18h au samedi à 12h dans les provinces de M’diq-Fnideq, Fahs-Anjra, Tétouan, Tanger et Safi. Des averses modérées pourront également intéresser les provinces d’El-Hajeb, Moulay Yaacoub, Kelaa-Sraghna, Tanger et Casablanca, poursuit la même source.

La DMN livre également ses prévisions météorologiques pour la journée du samedi 20 octobre:

- Pluies ou averses parfois orageuses et par endroits sur les côtes et les plaines atlantiques au nord d’Essaouira, les plateaux de phosphates, le Tangérois, la Méditerranée et le Rif occidental.

- Ciel passagèrement nuageux avec averses éparses sur l’extrême sud.

- Ciel peu nuageux sur le reste du royaume.

- Vent modéré de secteur sud sur l’Oriental et le sud-est et faible variable ailleurs.

- Chasse-sable par endroits sur le sud de l’Oriental et le sud-est.

- Température minimale de l’ordre de 03-08°C sur les reliefs et les hauts plateaux, de 08-14°C sur le nord, le centre et le sud-est et de 15-22°C sur le sud.

- Température maximale de l’ordre de 14-19°C sur les reliefs, de 20-26°C sur le nord, le centre, le sud-est et l’Oriental et de 25-33°C sur le sud.

- Mer peu agitée à agitée sur la Méditerranée, le Détroit, entre Tanger et Rabat et entre Tarfaya et Lagouira et agitée à forte ailleurs.

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